Claquement sur des rochers,

Bouteille au loin lancée,

Je goutte le ciel pleurer,

Sent le vent valser

Avec les algues mortes,

Les branchages et les larmes

Qui frappent aux Portes…

 

Quelque part,

Près d'un Phare...

 

Je sens s'installer le calme,

Celui des vagues qui s'échouent

En murmure sur le lit d'Or fin

Installé par le temps et ses sbires,

En complicité de la dame et ses dessous.

Les essences m'arrivent du lointain

Accompagnées des symphonies de la Lyre,

Qui va et vient au rythme des Battements

De la ronde, au rythme de son Tournoiement,

Au rythme des saisons et de la Lune.

 

Encore plus loin, sur d'autres Dunes,

La mouvance et le rythme sont plus capricieux,

Sur des rochers une autre Dame, comme enchaînée,

S'élance, en vain, contre sa prison,

Multiplie ses élans et ses bonds.

Elle est aimée et tout aussi adulée,

Mais rien n'y fera, elle frappera,

Se roulera, en trombe s'écumera

Toujours et toujours,

Offrant ses fruits aux téméraires

Audacieux qui risqueront leurs jours,

Quelque soit sa colère,

La houle de son aire.

 

Dans l'absence, dans une phase de petit Calme,

J'offre mon corps quelques instants à la Dame.

Me plongeant sous ses eaux, elle m'enveloppe,

Embrasse ma peau de sa paix, m'emporte

Dans l'immensité de sa lumière bleue Onduleuse.

 

Ses cheveux humides rendent mon âme Heureuse,

Font naître en moi l'ivresse des profondeurs,

M'amenent au seuil où s'ouvre à l'immensité le Coeur...

 

Puis je continue mon voyage

De pèlerin trop pressé,

Je monte à dos de nuages,

Ils me déposent en une contrée,

Par les anges du ciel épuré.

L'astre solaire y fait la moue,

Le vent glacial caresse mes joues

Qui frémissent, puis se craquellent,

A l'horizon je ne vois plus d'ailes,

Et les arbres sont devenus semblables

A des parasols de neige,

Il s'en émanent des stalactites.

Sur des monts, en marche des câbles,

Amènent mes sens au point 0 du siège,

Seul reste la chaleur d'une douce pensée en piste.

 

Le voile de la nuit

S'installe petit à petit,

Je contemple émerveillé

Sur la hauteur, le dôme étoilé,

Mon âme est en splendeur,

Je suis hors de l'heure...

 

Je souffle au vent mes maux,

Mots d'amour qu'il enverra

En bises salées, soulevant eaux,

Océane enveloppée de ses draps...

 

Sur le dos je regarde les étoiles,

Elles s'approchent, joie du cristal,

Mes noisettes sont embuées,

Allumées, j'offre mes mains,

Mon coeur, suis en oublié...

 

Le chatoiement revient,

Les écrins déversés à foison

Sur la vie qui offre sa passion,

Je vois au loin, tout au loin,

Eclore les sourirs, s'envoler

Des êtres, d'autres en douceur s'éveiller,

Et les parfums, fragrances d'âmes, s'élever,

Enivrer… en compagnie de la musique de la nature,

Des rouleaux d'écumes en cascade,

Du vol des Goélands en parade,

Du toucher frissonnant du tapis hors saisons...

 

Cette valse des sens

Des vivants en la danse,

Entrons y, entrons dans la danse,

Le coeur ouvert aux sens,

A la nage dansons,

Dansons et plongeons,

Plongeons et voyageons

Aux petits chemins salés...

 

Puis envolons nous aux brises d'Eternité,

Et ramassons les Parchemins échoués...

 

 

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